Considérez la présente comme un droit de réponse à votre dossier sur l'IR parue dans l'Info Pilote de décembre 2005.
J'estime que votre article, complètement farfelu, mets en cause nos structures associatives. Vous avez en tant que FFA, 2 associations qui dispensent l'IFR depuis les années 80, puis à partir de 99, l'IR privé ou pro, et vous n'avez pas vraiment l'air de les connaître (ce n'est d'ailleurs pas la première fois). Il s'agit puisque vous avez l'air de les ignorer, de :
- l'Aéro Club d'Annemasse
- l'ACOP à Toussus
(l'Aéro Club de Brest était également homologué, mais a cessé provisoirement pour un problème de personnel)
Maintenant je vais parler de ce que je connais: l'ACOP est homologué IFR privé depuis 1989, puis depuis l'arrivée des JARS en 99, homologué également pour les CPL.
L'ACOP a formé depuis 89 environ 200 IFR privé, et une centaine de professionnels.
Je peux donc vous affirmer que notre méthode, contrairement à vos allégations, est bien adaptée aux PPL et à leurs contraintes d'emplois du temps, et d'objectifs. OUI, la révolution Pédagogique demandée dans votre article est mise en place chez nous depuis 1989. Nous volons le soir, tous les samedi et quelquefois le dimanche.
Vous affirmez d'une façon bien péremptoire, que(....tant que vous n'aurez pas réussi cet examen, aucune école sérieuse ne vous laissera débuter une formation pratique....)...désolé, mais à l'ACOP, nous pratiquons cette façon de faire depuis toujours (et nous nous targuons d'être une école sérieuse, voire très sérieuse). Les élèves peuvent commencer leur formation pratique en liaison avec la théorie demandée, ce qui est tout de même plus motivant que de se farcir l'esprit d'abstractions sans but final visible.
Il n'est dit nulle part dans les règlements JAR, que l'obtention du théorique IR est un préalable obligatoire pour permettre de commencer la formation pratique, bien au contraire. Je vous rappelle que à l'origine, dans l'esprit des JARS, la formation devait se faire conjointement, théorique et pratique, au sein de la même école, mais comme les responsables pédagogiques (dont je fais parti) sont il faut bien l'avouer, fâchés avec la théorie et ne se sentent bien qu'en l'air, il y a eu une scission de fait entre les FTO Théoriques et Pratiques. Globalement, le PPL qui démarre une formation IR, se sent bien plus motivé de faire de la pratique qui est le but final, en même temps que la théorie que tout le monde ressent comme une véritable corvée.
Autre point: il n'est absolument pas nécessaire ni obligatoire de passer et de posséder le JAR 1200 (l'anglais) pour l'obtention de l'IR. Votre IR sera tout simplement limité au territoire National. Si l'on désire aller ensuite à l'étranger, il sera toujours temps de passer l'épreuve de langue Anglaise ensuite.
Concernant les tarifs pratiqués, faites vos reportages correctement, pas en fonction d'une éventuelle pub "rédactionnelle", promotionnez vos Clubs, et les Pilotes pourront peut être faire des formations à des coûts raisonnables.
Dernier point: il n'y a pas d'IR privés, ou pros, ou militaires, il n'y a pas de nuages peints en blancs et d'autres en kaki, il n'y a que l'IFR. Il ne serait pas raisonnable de former différentes catégories d'IFR, pour ensuite jeter tout le monde en même temps dans la TMA de Paris à 6h du soir par exemple. Ce serait un joyeux bazar. Donc par pitié, arrêtez de faire croire aux gens qu'il est possible d'enseigner différentes façons de pratiquer l'IFR.
En conclusion, il n'est pas normal que dans la revue fédérale, un article de fond sur un sujet important comme l'IFR, soit traité comme dans une revue lambda, sans consultation des Aéro-Club Fédérés, qui enseignent l'IFR depuis des lustres, qui ont fait leurs preuves et qui vivent l'IFR au quotidien.(je réalise en tant qu'instructeur entre 600 et 800h d'IFR par an à l'ACOP)
Michel Troalen le 15 décembre 2005